Grisée, j'ôtai mon gilet, et le jetai par terre sans cérémonie. La vodka imbibait mes veines, mais qu'importe. Cette fois je ne jouerais les timides rougissantes. Cet homme-là, je ne le voyais que pour ça, que pour coller mes cuisses contre ses flancs, et grimper au rideau comme jamais; mais pourtant, à chaque fois que je venais je ne pouvais m'empêcher d'être effarouchée comme une jeune vierge. Car je n'appréciais guère lorsque c'était couru d'avance. J'aimais ne pas savoir à quoi m'attendre. J'avais toujours nettement préféré tourner autour du pot plutôt que d'aller droit au but. Malgré moi, je craignais de finir par croire tous ceux qui pensaient que coucher avec un homme sans lendemain, c'était être une pute. Balivernes. "Nous sommes des adultes", ne cessait-il de me répéter. "Il n'y a pas de mal à se faire plaisir". Et puis merde. Après tout, je n'étais qu'une simple humaine. Je détachai alors mes cheveux et envoyai valser ma pince, lorsqu'il s'approcha de moi, et me saisit par les hanches, en me murmurant un ferme "retourne-toi." "Qu'est-ce que tu fais...", minaudais-je entre deux gloussements. Pour toute réponse, il me plaqua contre la table de son salon. Dessus, des verres soigneusement alignés s'entrechoquèrent lorsque mon corps fut projeté contre la nappe. Un geste si érotique et animal me valut de laisser échapper une exclamation de plaisir irrépressible. J'aimais lorsqu'il prenait le contrôle. Il souleva ma robe, et les verres dansèrent et tintèrent au rythme de ses va-et-vient.
Underdog
I'm the underdog. Live my life on a lullaby.
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